La prise en charge

En France, le parcours des familles d'enfants autistes est non seulement complexe sur le plan médical et administratif, mais également sur le plan financier. Avant l'établissement d'un diagnostic officiel, les parents se trouvent souvent démunis, devant assumer seuls les coûts liés aux consultations, aux thérapies non conventionnelles et aux aménagements nécessaires pour répondre aux besoins spécifiques de leur enfant. L'absence de reconnaissance officielle par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) les prive alors de toute aide financière ou accompagnement.
Après le diagnostic, l'accès aux aides de la MDPH devient possible, mais ne résout pas pour autant toutes les difficultés financières. Si l'Allocation d'Éducation de l'Enfant Handicapé (AEEH) et ses compléments peuvent soulager certaines dépenses, elles restent souvent insuffisantes pour couvrir l'ensemble des besoins de l'enfant. Les thérapies recommandées, les équipements spécialisés, les adaptations du domicile, les frais de garde ou de transport adaptés représentent un investissement conséquent, qui peut mettre à mal l'équilibre financier des familles.
De plus, l'un des parents est souvent contraint de réduire ou d'arrêter son activité professionnelle pour s'occuper de son enfant, entraînant une baisse significative des revenus du foyer. L'accès aux structures d'accueil adaptées, bien que plus aisé après le diagnostic, demeure également un défi, tant en termes de disponibilité des places que de coût.
Ainsi, le soutien financier aux familles d'enfants autistes reste un enjeu majeur en France. L'obtention du diagnostic représente une étape cruciale, mais ne suffit pas à garantir une prise en charge financière adéquate, soulignant la nécessité d'une politique plus ambitieuse et coordonnée pour accompagner ces familles tout au long du parcours de leur enfant.


