Le déni

Le diagnostic d’autisme peut être une étape difficile pour de nombreux parents. Parmi les challenges rencontrés, le déni occupe une place centrale. Il s’agit d’une réaction psychologique naturelle, mais qui peut retarder considérablement la reconnaissance du trouble et l’accès à une intervention précoces, essentielles pour le développement de l’enfant.
Le déni se manifeste lorsque certains parents, face aux premiers signes ou aux alertes, s’accrochent à des mots rassurants de professionnels ou minimisent les symptômes. Ils préfèrent parfois croire que leur enfant va « s’arranger », ou qu’il s’agit simplement de comportements liés à la personnalité ou à l’environnement, plutôt que d’accorder du crédit à la possibilité d’un trouble du développement.
Ce phénomène, bien que courant, peut avoir des conséquences graves : retard dans la mise en place d’un suivi adapté, aggravation des difficultés pour l’enfant, tensions familiales, et un impact sur la dynamique du couple. La peur, l’incertitude, ou la difficulté d’accepter la réalité sont souvent à l’origine de ce déni.
Il est important de comprendre que le déni n’est pas un signe de mauvaise volonté, mais une réaction humaine face à une situation difficile à accepter. Reconnaître cette réaction constitue une étape clé pour soutenir efficacement les familles dans leur parcours, et pour encourager une attitude d’écoute, d’accompagnement et de compréhension.


